Décoder les freins : comprendre les obstacles au quotidien
Avant d’imaginer des solutions, il faut écouter ce que les habitantes et habitants expriment. En montagne, la morphologie du terrain complique les déplacements à pied : dénivelés marqués, voiries étroites, pentes glissantes, absence de trottoirs, parfois une signalisation minime voire inexistante. D’après l’Observatoire des mobilités actives (2022), en zone rurale et périurbaine, plus de 70 % des déplacements de moins de 2 km se font encore en voiture, et la proportion grimpe dans les territoires accidentés. En Haute-Savoie, le Conseil départemental soulignait en 2021 que 1 accident piéton sur 5 impliquait un véhicule sur route de montagne dépourvue d’infrastructures dédiées (source : Conseil départemental de Haute-Savoie).
- L’absence de réseaux piétons sécurisés dans les bourgs, entre les hameaux et les écoles, décourage la marche utilitaire.
- Les conditions hivernales – verglas, neige, brouillard – exigent des infrastructures adaptées.
- La cohabitation avec la voiture (trafic rapide, manque de visibilité, stationnements anarchiques) accentue le sentiment d’insécurité.
Pourtant, la marche demeure le premier mode de déplacement des habitantes du Semnoz pour les trajets de moins d’1,5 km en été (source : Communauté d’agglomération du Grand Annecy, 2021). Les attentes sont donc là, mais la concordance entre besoins et aménagements se fait souvent désirer.